Política
y Derechos Humanos
Politique
et droits de la personne
Politics
and Human Rights
Tlahui-Politic No. 2, II/1996
RECOMMANDATIONS POUR LA
SÉCURITÉ D'UN NOUVEAU PAYS III/III
Jean-François
Garneau et Pierre Jasmin
Vice-président et président des Artistes pour la Paix
Souvenons-nous, afin de
ne pas modeler l'avenir sur un passé dont il faut avoir honte.
Pierre Dansereau, écologiste,
auteur et membre des Artistes pour la Paix
Coût total pour
les opérations de maintien de la paix par l'ONU de 1948 au 30 avril
1994, y compris l'augmentation des dernières années: 10,4
milliards $ Malgré les réductions des dernières années,
les dépenses militaires mondiales avoisinaient 1000 milliards $
pour l'année 1993 seulement.
L'écart entre l'effort
de paix et la puissance de guerre est illustré par les chiffres
dramatiques ci-dessus qui démontrent à quel point le monde
continue d'investir surtout dans la guerre. Qu'en est-il chez nous? Pourrons-nous
gouverner d'une autre façon, sans prendre conscience de l'engrenage
militariste où nous sommes coincés?
Paroles de paix...
investissements de guerre
C'est à une ONU démocratisée
et renforcée qu'appelait le Rapport du comité mixte spécial
chargé de l'examen de la politique étrangère du Canada
(novembre 1994). Les auteurs de ce rapport de 92 pages en consacrent plus
d'une trentaine à vanter les bienfaits de la culture, de la science
et de l'éducation, ainsi que la nécessité de l'aide
internationale aux pays démunis. Bref, de belles intentions...
Dans le budget de M.
Martin, où seront les coupures draconiennes aux dépenses
militaires non utiles aux missions de maintien de la paix de l'ONU? Que
restera-t-il des budgets du Conseil des Arts, de l'Office National du Film,
de Téléfilm-Canada et de Radio-Canada? De l'aide international?
De l'éducation, des soins aux malades et de l'aide sociale?
Le Livre Blanc des
Affaires extérieures (février 1995) relègue les
beaux principes du rapport du comité mixte à l'arrière-plan
des préoccupations de commerce extérieur, qui ne s'embarrassent
pas de scrupules sur la privation des plus élémentaires droits
et libertés chez des centaines de millions d'individus. Le Livre
Blanc de la Défense avait déjà annoncé
en décembre dernier que le gouvernement libéral investirait
dans la guerre, comme ses prédécesseurs conservateurs et
comme trop de gouvernements du monde. Seulement trois pour cet budget du
ministère de la Défense vont aux missions de paix de l'ONU.
Pendant que les files
d'attente s'étirent devant les soupes populaires, Le Livre Blanc
recommande l'achat à coups de milliards $:
-
de sous-marins anglais
tout à fait inutiles, qui entraîneront des modifications portuaires
extraordinairement coûteuses
-
de gros hélicoptères,
qui ne seront pas des EH-101 pour ne pas avoir l'air de renier les engagements
de M. Chrétien mais devraient coûter autour de quatre milliards
$
Le Livre Blanc ne remet pas
en question:
-
les 170 millions $ annuels du
Centre de Sécurité des Télécommunications,
qui aurait servi à espionner «les méchants séparatistes»
-
les armes chimiques et bactériologiques
entreposées en Alberta.
-
l'industrie nucléaire,
l'exportation de l'uranium et les dangers de prolifération.
-
les mines anti-personnel, même
si le ministère des Affaires extérieures vient de signer,
à la demande de l'ONU, un moratoire sur leur exportation. Le ministère
de la Défense avoue un stock «de vingt ans» et subventionne
encore la recherche sur un nouveau type de mine.
-
les vols militaires à
basse altitude, nocifs pour les Innus et la nature au Nitassinan, qui causent
par ailleurs des écrasements de F-18, appareils qu'il a fallu remplacer
au coût de plusieurs centaines de millions $
-
les exercices de tirs de missiles
du genre Guillaume Tell en Floride, où la mission canadienne nous
a coûté trois ou quatre millions $
-
le gaspillage annuel de 300
millions $ par le ministère de la Défense, entre autres par
mauvaise gestion immobilière, gaspillage dénoncé par
le Vérificateur général.
-
les 32 millions $ annuels que
coûtent les fanfares militaires. Il suffirait d'un système
de bourses 32 fois moins coûteux pour que les dignitaires étrangers
soient accueillis par des fanfares civiles formées dans nos universités
ou conservatoires. Ces 32 millions représentent davantage que la
somme des subventions annuelles fédérales à tous nos
opéras, orchestres symphoniques, groupes de musique de chambre,
compositeurs, solistes canadiens professionnels et étudiants.
-
l'achat en 1993, pour 83 millions
$, de missiles anti-chars. D'où viendrait l'invasion de chars ennemis?
Ne serait-il pas plus utile pour la sécurité des Canadiens
de remplacer leur parc d'ambulances, à peu près au même
coût?
-
la production des industries
militaires, qui ont perdu 10 000 emplois à Montréal seulement
entre 1989 et 1993, faute d'une politique de reconversionArtistes
pour la Paix depuis 1988.
-
les 250 millions $ annuels affectés
par le ministère de l'industrie en subventions au Programme de
productivité du matériel de défense: nos impôts
restent complices de l'exportation de 80% des armes fabriquées ici,
qui exacerbent les conflits du Tiers-Monde.
-
les liens trop étroits
entre haut-gradés de l'armée et compagnies d'armement: le
dossier des frégates qui nous ont coûté plus de 12
milliards $ est éloquent à cet égard.
On constate à la lecture
de cette énumération loin d'être exhaustive que l'armement
fut promu sacro-saint depuis la guerre d'Irak, jugée «aussi
brève qu'efficace» (p. 29 du Livre Blanc). On oublie les Kurdes,
maintenant massacrés aussi par les Turcs, on oublie les centaines
de milliers d'enfants irakiens, morts des suites de cette guerre et de
l'embargo subséquent. On oublie surtout les leçons de
l'histoire. Pour contrer les Soviétiques au Moyen-Orient, on
avait armé le Shah d'Iran, qui avait emprisonné et tué
les démocrates de son pays. Pour contrer les Ayatollahs conséquemment
arrivés au pouvoir en Iran, on a armé le tyran d'Irak, Saddam
Hussein, avec nos mines anti-personnel SNC et notre canon Bull, développé
gracieusement (aux frais des contribuables) en deux bases militaires québécoises.
La guerre du Golfe
a provoqué pour deux cents milliards $ de dommages et causé
une augmentation de 500 millions $ du budget militaire canadien en 1992.
Fin janvier 1995, le ministre des Affaires extérieures canadien
rend visite au Koweït, à la famille despote Al-Sabagh, pour
lui vendre des produits militaires canadiens. Ce n'est là qu'un
seul exemple du cercle vicieux de l'armement, à cause duquel on
a perdu tous les contrats civils avantageux avec l'Iran et l'Irak: ils
n'ont pas plus les moyens de nous acheter du blé, constatation qui
semble toucher davantage nos politiciens obnubilés par l'économie
que les millions de morts consécutifs à la guerre Iran-Irak.
Le Canada a donné
priorité à l'armement et non à la formation des militaires,
en fermant le Collège Militaire de Saint-Jean, par exemple, alors
que l'urgence d'une bonne formation pour nos soldats est hélas démontrée
par leurs exactions en Somalie.
Aux dépenses
du ministère de la Défense, plus grandes au Canada que dans
toute l'Amérique du Sud, il faut ajouter celles des autres ministères,
entre autres les subventions à la recherche universitaire militaire
et les commandes immobilières du ministère des Approvisionnements
et Services au montant de dizaines de milliards $. Bref, on continue d'engloutir
37% du budget discrétionnaire fédéral dans le secteur
le plus improductif et le moins viable (un euphémisme) de notre
économie, et ce en dépit de toutes les recommandations du
rapport Brundtland.
Efforts démocratiques
pour contrer la militarisation
Des centaines de groupes préoccupés
par la militarisation du Canada, ont témoigné de ses effets
nocifs lors de l'Enquête populaire sur la paix et la sécurité,
à l'organisation de laquelle l'Alliance canadienne et les Artistes
pour la Paix avaient collaboré en 1991 et 1992. Son rapport
est toujours actuel.
Un éminent groupe
de Canadiens, le Conseil Canada 21, a aussi recommandé de sévères
coupures en 1993 et 1994. L'ex-ministre fédéral, Gérard
Pelletier, membre de ce Conseil, a co-signé une critique des intentions
budgétaires du gouvernement libéral avec les Artistes
pour la Paix Antonine Maillet, Pierre Dansereau et Jean-Louis Roux,
applaudi lors de son premier discours au Sénat qui portait précisément
sur ce sujet.
M. Jean-Marc Jacob,
député du Bloc Québécois et membre du comité
mixte du Sénat et de la Chambre des Communes, a même parlé
d'intimidation de la part des militaires envers le comité. Son rapport
dissident est un document courageux et percutant, qui va dans le même
sens que nos critiques, par ailleurs endossées par le Colonel Michel
W. Drapeau le 28 janvier dernier lors de l'émission de lignes ouvertes
«Faut se parler» à Radio-Canada.
En 1992, le président
des Artistes pour la Paix rendait publics les résultats
d'un sondage commandé à la maison Gallup qui révélaient
que 70% des Québécois voulaient une restriction budgétaire
à la Défense d'au moins un quart. Les disparités
d'opinion à ce sujet entre Québécois et le reste du
Canada étaient immenses: par exemple, 43,7% des Québécois
mais seulement 16.
8% dans le reste du Canada,
exigeaient des coupures d'au moins la moitié du budget militaire.
Ces statistiques semblent donner raison aux indépendantistes qui
rejettent la thèse véhiculée par l'Action Démocratique
du Québec, celle «d'un parlement de l'union»
qui garderait le contrôle de l'armée par une instance fédérative.
Les médias qui,
à part l'Aut' Journal, n'avaient pas jugé bon de publier
l'existence de ce sondage, font trop souvent un travail de «fabrication
du consentement», selon la juste expression de Noam Chomsky,
alors qu'on compte sur leurs informations indépendantes, essentielles
à la véritable démocratie. Ils reproduisent dans leurs
grands titres «coupures énormes à la Défense»,
la malhonnête distorsion du Livre Blanc, où la seule façon
de prouver qu'il y avait coupure effective était de comparer non
pas avec les chiffres réels des dépenses antérieures,
mais avec leurs projections faites par les conservateurs dans leur
Livre Blanc de 1987. Or, les conservateurs, convaincus de l'imminence d'une
invasion soviétique (le ministre de la Défense Bill McKnight
répétera cette énormité aux Artistes
pour la Paix six mois ayant la chute du mur de Berlin) avaient
projeté des dépenses de 200 milliards $ en quinze ans à
la Défense! Par rapport à cette mégalomanie reaganienne,
n'importe quoi, de nos jours, ressemble à des coupures...
Une autre façon
de gouverner: la République tchèque
Il est encore plus navrant de
poursuivre une course folle à l'armement alors que le danger venant
de pays totalitaires s'est amenuisé. Par exemple, un de nos «ennemis»
d'hier, la République tchèque, s'est démocratisé
et a réduit son corps de réserve de 150 000 hommes, en 1989,
à 10 000 en 1993. Remarquons en passant que la progression économique
tchèque est conséquemment la plus impressionnante des pays
de l'Est. Le président Vaclav Havel a résolument imprimé
cette direction pacifiste à son pays, avant même la séparation
d'avec la Slovaquie qui, elle, restée dépendante de sa production
militaire, a connu la dégradation de son niveau de vie.
Notons aussi d'une
part les exceptions heureuses de pays sans armée, tels le Costa-Rica
et, depuis peu, le Panama, et d'autre part les efforts héroïques
du président Aristide d'Haïti pour démanteler son armée
qui, comme la plupart des armées du Tiers-Monde, tuait et pillait
son propre peuple, se finançant à même les coffres
publics et avec la contrebande.
Ministères
de la Sécurité et des Affaires internationales
Ce n'est pas procès du
fédéral qu'on vient de faire mais celui des gouvernements
conservateur et libéral sourds aux raisonnements démocratiques.
L'indépendance du Québec ne serait pas hélas une garantie
de démocratie. Les Artistes pour la Paix, après
avoir suggéré à Ottawa la suppression du ministère
de la Défense, cause principale du déficit canadien, recommandent
à un gouvernement souverainiste de ne pas en créer et d'économiser
ainsi jusqu'à six milliards $ par an. Cette épargne pourrait
servir d'assise solide à un Québec souverain.
Nous croyons que le
ministère des Affaires internationales, dont pourraient dépendre
des Casques Bleus québécois, préférerait l'aide
internationale aux missions de paix armées, comme outil de prévention
des guerres. Cette aide ne serait accordée qu'aux pays du Tiers-Monde
qui acceptent de déduire leur armement et entendent consacrer moins
de 10% de leur budget à leur armée. Ainsi les Québécois
ne seraient plus complices, malgré eux, de nouveaux Rwandas.
Le Québec, dont
la population est traditionnellement pacifique, cesserait logiquement sa
participation au NORAD et à l'OTAN pour favoriser l'ONU. Notre pays
appuierait la réforme, en refuserait les missions lourdement armées
et prônerait l'élargissement du Conseil de Sécurité,
une plus grande équité Nord-Sud et un meilleur financement
de l'UNESCO et de l'UNICEF. Nous investirions ainsi dans le développement
viable et l'entente entre les peuples.
Sur le plan individuel,
plutôt que d'armer les mères de famille contre les criminels,
ne vaut-il pas agir pour un meilleur contrôle des armes à
feu par une législation appropriée? Quand nos gouvernements
réaliseront-ils qu'à agir autrement sur le plan international,
ils contribuent à augmenter les flambées de la violence et
risquent, en se coupant des avis démocratiques sensés, de
nourrir les désespoirs idéologiques intégristes, racistes,
fascintes et terroristes de toutes sortes?
Un ministère
de la Sécurité, en charge de la Sûreté du
Québec et de la protection de notre environnement, évaluerait
mieux à son tour les priorités pour la sécurité
des Québécois. La conversion de l'armée en brigades
de paix spécialisées dans l'arbitrage des conflits faciliterait
nos relations avec les provinces voisines et les autochtones. Les
problèmes d'Oka sont issus de l'égoïsme d'un gouvernement
municipal noyauté par des golfeurs désireux d'étendre
leur terrain de jeu, aux dépens d'arbres centenaires et d'un cimetière
autochtone. L'intervention de la Sûreté du Québec n'a
pas tenu compte des avertissements du ministre John Ciaccia. L'association
canadienne des policiers a ensuite acheté de pleines pages de
nos quotidiens pour y proclamer qu'aucun coup de feu n'avait été
tiré par les policiers le 11 juillet, ce qui fut contredit par l'enquête
du coroner deux ans plus tard. Le ministre Serge Ménard a donc posé
un geste courageux et nécessaire en remplaçant le chef de
la SQ. Le travail d'un David Cliche aux Affaires autochtones, positif jusqu'à
maintenant, le restera à condition que les nationalistes québécois
ne forcent pas la main aux autochtones par le même centralisme qu'ils
reprochaient à Ottawa.
Penser globalement,
agir localement
L'écologiste Pierre Dansereau
déclare: «le sort de la planète est étroitement
lié à celui de la paix.» Il énonce ainsi
les conditions d'un progrès pour l'Humanité:
-
«abandonner l'attitude
sectorielle vis-à-vis des problèmes de la pollution, de la
pauvreté, de l'injustice en adoptant un projet positif qui reconnaisse
les causes interdépendantes et profondes du désordre social.
-
ne pas refuser les bienfaits
de la technologie, mais en humaniser l'usage.
-
imprimer, dans les programmes
d'éducation, une direction d'inspiration écologique qui valorise
tous les objets présents dans l'environnement, en reconnaissant
leur nature et leur fonction.
-
combattre toutes les formes
de désinformation (officielle, corporative, commerciale et culturelle)
qui empêchent l'individu et la société de voir clair
et qui découragent la participation aux décisions cruciales.
-
donner plus de pouvoir aux
institutions explicitement mandatées pour analyser, réglementer
et aménager l'environnement.
-
aménager le partage
dans les communautés locales pour préparer une solidarité
globale.»
Dans «L'envers et l'endroit.
Le désir, le besoin et la capacité», Pierre Dansereau
nous convie à «une austérité joyeuse»,
à «accepter les différences, respecter les héritages,
aménager les échanges», à «choisir
l'harmonie, la paix, la justice.»
L'émergence du Québec
moderne ne s'est pas faite par l'intercession du FLQ, mais plutôt
par une «Révolution tranquille», à l'image pacifique
des Québécois. Son pionnier fut René Lévesque,
homme populaire qui aimait le peuple. Son oeuvre fut cependant précédée,
amplifiée et poursuivie par la créativité de milliers
de personnes, notamment dans le domaine artistique, comme il l'a souligné
lui-même dans un discours émouvant, lors de la IIième
Nuit de la Poésie, en 1980 à l'UQAM. Le Québec moderne,
qui s'est symboliquement ouvert au monde lors de l'Expo '67, doit beaucoup
à l'imaginaire des artistes. Cet imaginaire fouille à la
fois l'avenir et le passé, exorcisant les vieilles craintes et dessinant
mille projets de bonheur collectif. Des signataires du Refus Global aux
globe-trotters culturels d'aujourd'hui, elles et ils sont trop nombreux
pour faire l'objet d'une énumération, mais leur contribution
à la société québécoise loin d'illustrer
la frange fantaisiste d'un peuple, en est le coeur immense.
Sans culture, il n'y
a pas de nature humaine, pas de vie sociale, ni même d'identité
individuelle. Et puisque l'identité et la culture n'existent qu'en
se transformant sans cesse, la créativité de tous participe
constamment su devenir commun. Les artistes tentent d'éclairer tous
les aspects de cette participation, et de faire circuler l'inspiration.
Devant les problèmes du XXIième siècle, ils et elles
imaginent déjà des solutions nouvelles et pacifiques.
Pierre Dansereau écrit
encore: «Si personne ne rêve aujourd'hui, si ce rêve
ne trouve pas une incarnation charismatique et une implantation réaliste,
nous serons tous morts demain.»
Les Artistes
pour la Paix ont choisi de travailler à la paix, partout
dans le monde, «sans frontières». C'est pourquoi il
y a chez nous des fédéralistes convaincus, comme le sénateur
Jean-Louis Roux, président d'honneur des Artistes pour la
Paix. Il y a aussi des indépendantistes convaincus, qui
travaillent pour le Québec comme Richard Séguin. Une bonne
proportion des membres des Artistes pour la Paix, en particulier
ceux qui sont membres de l'Union des Artistes, croient pouvoir mieux diffuser
leurs idées pacifistes au Québec. Mais une proportion appréciable
de nos membres attend de voir le projet souverainiste se préciser
ou no en faveur de la paix, avant de prendre position: à quoi bon
un pays de plus s'il se base sur les mêmes problèmes fondamentaux?
Les Artistes
pour la Paix entendent oeuvrer en faveur d'une réconciliation
de tous les Québécois après le référendum,
puisque nous sommes conscients que la violence serait une arme à
deux tranchants qui rendrait notre pays invivable, «Si tu veux la
paix, prépare la paix.»
Un pays pour la paix. III/III
Index. Tlahui-Politic No. 2