Denuncian 38.000 crímenes de lesa humanidad que permanecen en la impunidad
Colombie: 38.000 crimes contre l'humanite impunis


Información enviada a Mario Rojas, Director de Tlahui. Colombia, a 1 de Diciembre, 2000. Col/Bel - Denuncian 38.000 crímenes de lesa humanidad que permanecen en la impunidad. Equipo Nizkor, miembro del Serpaj Europa, Derechos Human Rights (USA) y del GILC (Global Internet Liberty Campaign). Información, [Versión en francés al final].

COLOMBIA: 38.000 CRÍMENES DE LESA HUMANIDAD EN LA IMPUNIDAD

Con el objetivo, entre otros, de hacer tomar conciencia a la comunidad internacional de las dimensiones de un drama humanitario a menudo olvidado, una coalición de ONG colombianas y europeas de defensa de los derechos humanos hizo público, miércoles, en el Parlamento europeo, un informe sobre los crímenes de lesa humanidad en este país latinoamericano objeto, desde 40 años a una guerra civil extremadamente violenta. Algunas 38.000 graves violaciones de los derechos humanos han sido censadas.

"¿Cuando la comunidad internacional va a tomar conciencia de que en un sólo año, en Colombia, se cometen más crímenes que todos los que fueron cometidos bajo 17 años del reino de Augusto Pinochet?"

Esta interrogación en forma de S.O.S ha sido lanzada el miércoles en el recinto del Parlamento Europeo por una mujer refugiada política colombiana, en una ceremonia organizada a iniciativa de una serie de grandes asociaciones como las Comisiones Justicia y Paz, la Federación Internacional de Derechos Humanos, la Coordinación campesina europea y las grandes confederaciones sindicales internacionales (CIOSL y CMT).

Esta asociaciones, igual que una serie de ONG's belgas, apadrinaron la difusión en Europa de un informe de contundente sobre la situación de los derechos humanos en Colombia, país golpeado por una guerra civil que opone desde hace 40 años guerrillas de extrema izquierda, milicias de extrema derecha y fuerzas armadas.

El informe, redactado en base a informaciones contenidas en un banco de datos alimentado con minucia durante 4 años por 17 ONG's colombianas censa 38.000 violaciones graves de los derechos humanos cometidas en ese país entre 1966 y 1998, y han quedado impunes.

Y todavía es tan sólo "un pálido reflejo de lo que es la realidad colombiana" Y por cierto, esta cifra incluye tan sólo violaciones de las libertades fundamentales consideradas por las ONG's como "constitutivas de crímenes de lesa humanidad"; ejecuciones extrajudiciales (29.000), torturas (7.000), desapariciones forzadas (2.800); no contabiliza otras violaciones de los derechos humanos como las detenciones arbitrarias, los desplazamientos forzados de poblaciones, las amenazas e intimidaciones, etc...

"UN GENOCIDIO"

El análisis de la identidad de las víctimas de estos crímenes de lesa humanidad indica que los militantes sociales y políticos han sido apuntados en prioridad por los matones que operan en Colombia. Es así como las ONG's que redactaron el documento hablan de "un genocidio del movimiento campesino, del movimiento indígena, de los movimientos de trabajadores, de los movimientos cívicos regionales y de los movimientos políticos de oposición".

Ellas responsabilizan el Estado mismo de 80 por ciento aproximadamente de estos asesinatos, por medio del ejército o de los grupos paramilitares. Una serie de mecanismos, destinados a impedir el establecimiento de la verdad sobres estos crímenes de lesa humanidad y a perpetuar la impunidad que beneficia a los autores materiales e intelectuales, están igualmente identificados con precisión.

Las ONG's colombianas presentes en Bruselas ayer expresaron la esperanza que su "grito de alarma" incitará la comunidad internacional a hacer presión sobre las autoridades colombianas para que se termine con el reino de la impunidad. Reclamaron igualmente de la Unión europea que se abstenga de respaldar operaciones contrarias a la necesaria pacificación del país. Claramente apuntado: el "Plan Colombia", gran dispositivo militar antidroga instaurado por Bogotá y Washington y, hasta ahora, desechado por Bruselas. B. DL [Fuente: Diario La Libre Belgique, Brusela, 30 de Noviembre 2000]

VERSION EN FRANCES

Page1/ COLOMBIE: 38.000 CRIMES CONTRE L'HUMANITE IMPUNIS

Afin notamment de faire prendre conscience à la communauté internationale des dimensions d'un drame humanitaire souvent oublié, une coalition d'ONG colombiennes et européennes de défense des droits de l'homme a rendu public mercredi eu Parlement européen un rapport sur les crimes contre l'humanité commis dans ce pays latino-américain en proie depuis 40 ans à une guerre civile extrêmement meurtrière. Quelques 38.000 violations graves des droits de l'homme y sont recensées.

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COLOMBIE
MÉMOIRE: 38.000 violations graves des droits de l'homme recensées dans un rapport alarmant CRIMES CONTRE L'HUMANITE IMPUNIS. ET OUBLIES

"Quand donc la communauté internationale se rendra-t-elle compte qu'en une seule année en Colombie, on commet davantage de crimes que tous ceux qui ont été commis pendant les dix-sept années de règne d'Augusto Pinochet au Chili?" Cette interrogation en forme d'appel au secours a été lancée mercredi dans l'enceinte du Parlement européen par une réfugiée politique colombienne, lors d'une cérémonie organisée à l'initiative d'une série de grandes associations comme les Commissions justice et paix, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), la Coordination paysanne européenne et les grandes confédérations syndicales internationales (CISL et CMT). Ces associations, tout comme une série d'ONG belges, ont parrainé la diffusion en Europe d'un rapport accablant sur la situation des droits de l'homme en Colombie, pays meurtri par la guerre civile opposant depuis 40 ans guérillas d'extrême gauche, milices d'extrême droite et forces armées.

Ce rapport, lui-même rédigé sur base des informations contenues dans une banque de données établie avec minutie pendant quatre ans par 17 ONG colombiennes, recense 38.000 violations graves des droits de l'homme commises dans ce pays entre 1966 et 1998, et demeurées impunies.

Et encore s'agit-il seulement d'"un pâle reflet de la réalité colombienne". En effet, ce chiffre englobe seulement des violations des libertés fondamentales jugées par les ONG comme "constitutives de crimes contre l'humanité": exécutions extrajudiciaires (au nombre de 29.000), tortures (7.000), disparitions forcées (2.800); il ne comptabilise pas d'autres violations des droits de l'homme comme les arrestations arbitraires, les déplacements forcés de populations, les menaces et intimidations, etc.

"UN GÉNOCIDE"

L'analyse de l'identité des victimes de ces crimes contre l'humanité indique que les militants sociaux et politiques ont été prioritairement visés par les tueurs sévissant en Colombie. À cet égard, les ONG à la base du document parlent de "génocide du mouvement paysan, du mouvement indigène, des mouvements de travailleurs, des mouvements civiques régionaux et des mouvements politiques d'opposition". Elles imputent la responsabilité de 80pc environ de ces tueries à l'Etat lui-même, vía l'armée ou vía des groupes paramilitaires. Une série de mécanismes sont également identifiés avec précision, destinés à empêcher l'établissement de la vérité sur ces crimes contre l'humanité et à perpétuer l'impunité dont bénéficient leurs auteurs et commanditaires.

Les ONG colombiennes présentes à Bruxelles hier ont émis l'espoir que leur "cri d'alarme" incite la communauté internationale à faire pression sur les autorités colombiennes pour que soit mis un terme au règne de l'impunité. Elles ont également réclamé de l'Unión européenne qu'elle se garde bien de cautionner des opérations jugées contraires à la nécessaire pacification du pays. Clairement visé: le "Plan Colombie", vaste dispositif militaire antidrogue mis sur pied par Bogota et Washington et, jusqu'à présent, boudé par Bruxelles. B.DL.
[Fuente: "LA LIBRE BELGIQUE" - Jeudi 30 novembre 2000]

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